Une refonte totale des textes est en cours. Prochainement la loi sur l'élevage devrait comporter des points relatifs à l'épidémiosurveillance, mentionnant la création de réseau pour la surveillance et la vigilance des maladies du bétail. Actuellement, le projet BIRD n°7063-TN met en évidence un flou juridique sur la définition des réseaux de surveillance des maladies animales en Tunisie. Un décret ( n°2000-1935 du 29 Août 2000) mentionne le rôle de l'Institut de Recherche Vétérinaire de Tunisie (IRVT) dans l'animation et la gestion des réseaux de surveillance. Cependant, ses fonctions actuelles semblent se limiter au simple diagnostic des maladies et à la recherche fondamentale. De même, le décret n°2001-419 du 13 février 2001 définit de manière imprécise le rôle de la direction générale des services vétérinaires (DGSV). Le rôle de chaque acteur devrait être défini par arrêtés ministériels. L'état des lieux a été dressé par les experts du projet BIRD n°7063-TN [SCHEMA]
La Direction Générale des Services Vétérinaires (DGSV)
La DGSV correspond au niveau 4 . Elle reçoit les informations des services régionaux. Ses responsabilités sont multiples :
Les animateurs régionaux des réseaux
Les services vétérinaires régionaux sont la principale source de données et les principaux utilisateurs des informations traitées. Ils sont chargés de coordonner la lutte contre les maladies réglementées et de contrôler les abattoirs et les marchés aux bestiaux. En tant que responsable de la santé animale au niveau régional, toute action locale en terme de surveillance est sous la responsabilité du chef d'arrondissement. Il a un rôle de facilitateur du réseau. Les animateurs correspondent au .niveau 3
Les vétérinaires chefs d'arrondissements
Les arrondissements correspondent aux gouvernorats qui divisent le pays. Les chefs d'arrondissements sont des responsables régionaux, dont le rôle principal est de faciliter la communication et l'action entre les différents acteurs du réseau. Ce sont des acteurs de niveau 3 .
Les vétérinaires chefs de circonscription
Chaque arrondissement de production est divisé en circonscription. Ce découpage correspond à la division du gouvernorat en délégations. Le chef de circonscription cumule les responsabilités. Ce sont les vétérinaires de terrain, chargés des inspection des abattoirs et des marchés aux bestiaux. Ils collectent les données et les transmettent aux responsables régionaux. Ils sont chargés également du lien avec les éleveurs et les organisations professionnelles. Ils sorrespondent au niveau 2 .
L'Institut de la Recherche Vétérinaire de Tunisie (IRVT) et les laboratoires de diagnostic
L'IRVT et les laboratoires régionaux qui en dépendant jouent un rôle important dans l'animation de certains réseaux de surveillance, l'élaboration de protocoles d'enquêtes, la collecte des données, leur traitement et leur diffusion auprès des utilisateurs. Les laboratoires régionaux gardent une vocation diagnostique de terrain. ils reçoivent les échantillons à analyser. Ils traitent un grand nombre de prélèvement et ont donc accès à de nombreuses informations.
Prochainement, un laboratoire de référence sera désigné et assurera la cohérence et l'homogénéisation du système.
Eleveurs
Les informations fournies par les éleveurs aux responsables de la santé animale ne sont pas toujours exhaustives. Certaines données très importantes pour l'épidémiologie paraissent dénuées d'intérêt pour les éleveurs qui omettent de les transmettre. La sensibilisation et la formation des éleveurs devraient constituer une priorité tant la déclaration des maladies et la transmission rapide d'informations sont essentielles pour la santé du troupeau et du cheptel national. D'après les discussions du premier comité technique, cette information pourrait être dispensée par les animateurs régionaux du réseau épidémiologique. La faible disponibilité des éleveurs et le coût financier (déplacements ...) mènent à préférer une formation/sensibilisation locales, par les vétérinaires chefs de circonscriptions.
Les vétérinaires exploitants agricoles
Un petit nombre de vétérinaires a pu obtenir "un lot de technicien", c'est-à-dire une exploitation du domaine de l'Etat qui leur a été cédée sous certaines conditions (cahier des charges). Bien implantés dans la région, ils peuvent représenter les membres actifs du réseau d'épidémiosurveillance, avec la responsabilité de troupeaux sentinelles.
Les vétérianaires du secteur privé
Les salariés du secteur de l'élevage : les vétérinaires garantissent la sécurité sanitaire des cheptels qui leur sont confié via des mesures de lutte contre les maladies et de prophylaxie, inspirée des services vétérinaires étatique. Ils collaborent étroitement avec les services vétérinaires officiels et cherchent le contact de ces derniers pour prévoir les retombées sur les élevages dont ils sont responsables.
Les vétérinaires libéraux consacrent à la clientèle individuelle et sont peu sollicités pour les prophylaxies. Les services vétérinaires étatiques ont peu d'emprise sur eux. Seule la réglementation impose la déclaration des Maladies Légalement Réputées Contagieuses (MLRC), mais en pratique, on constate que le nombre de déclaration annuel par les vétérinaires libéraux est quasi nul. Aucun vétérinaire privé ne participe aux plans nationaux de lutte ou à l'épidémiosurveillance. Les praticiens pensent cependant avoir un rôle à jouer dans la protection des cheptels et estiment que l'Etat devrait leur confier la réalisation des méthodes de lutte.
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